La pression s'intensifie au sein du Handball congolais.

Le handball congolais traverse une période tumultueuse, avec des tensions croissantes entre Yengue Ayessa Ndingha, président sortant de la Fédération Congolaise de Handball (Fecohand), et Avicenne Nziko, candidat à la présidence. Suite à une décision de la Chambre de Conciliation et d’Arbitrage du Sport (CCAS), le Comité National Olympique et Sportif Congolais (CNOSC) a la responsabilité d’établir une commission électorale indépendante. Cette commission doit organiser une nouvelle élection sous huit jours, mais Yengue Ayessa, réélu en septembre 2024, refuse catégoriquement de se conformer à cette décision, la qualifiant de partisane.

Cette impasse n’est pas seulement une querelle sportive ; elle révèle une fracture profonde au sein du milieu du handball congolais. Les relations entre les deux camps sont glaciales, les dirigeants ne communiquant plus entre eux, ce qui témoigne d'un manque flagrant d’esprit sportif et de respect des valeurs olympiques.

En effet, le risque d'une crise majeure pèse sur le handball congolais, une discipline qui a su briller sur la scène internationale. Si Yengue Ayessa persiste dans son refus d’organiser les élections, cela pourrait exacerber les tensions et bloquer les avancées nécessaires pour le développement du sport. De son côté, Nziko, désireux de prendre les rênes de la fédération, doit naviguer dans cette atmosphère chargée de ressentiment.

Les conséquences de ce conflit dépassent les individus concernés ; ce sont les athlètes et le Congo tout entier qui pourraient faire les frais de ces rivalités. Pour éviter que la situation ne dégénère, les deux protagonistes doivent faire preuve de leadership et d'une volonté sincère de préserver l’avenir du handball en République du Congo.

Une réflexion sur la situation actuelle du judo pourrait également inspirer des actions positives. Les dirigeants du handball pourraient tirer des leçons de la manière dont ce sport a su gérer ses crises pour promouvoir une gouvernance plus saine et constructive, éloignant ainsi le spectre d’un déclin inéluctable.

 Léna Keïra