Lancement de nouvelles filières à l'ENMA , une réforme axée sur les besoins du marché de l'emploi

Le 11 mars, à Brazzaville, Christophe Lia, directeur général de l’Enseignement professionnel, a annoncé des changements significatifs dans les concours d’entrée à l’École nationale moyenne d’administration en sigle Enma. Dans un entretien avec la presse, il a révélé que de nouvelles filières ont été introduites, tandis que certaines ont été suspendues. Les nouvelles formations concernent des domaines en forte demande, tels que le tourisme, l’hôtellerie, la gestion des collectivités locales, la coopération internationale et le partenariat public-privé, ainsi que l’administration du commerce.

Cette révision vise à répondre aux besoins actuels du marché du travail. Selon Christophe Lia, les raisons de la suspension des anciennes filières, à savoir le journalisme, l’administration générale, l’administration scolaire et la diplomatie, sont multiples. Parmi celles-ci, il cite notamment "la pléthore des apprenants en fin de formation ainsi que le manque de structures d’accueil". Ila assuré que cette décision ne posera aucun problème, précisant que ‘’le pays dispose des écoles similaires de formation, par exemple en journalisme à l’Université Marien-Ngouabi". Il a également ajouté que "la filière d’administration générale et d’administration scolaire n’ont plus de raison d’être car les finalistes sont toujours en attente de l’emploi".

Ces réformes s’inscrivent dans un projet plus large d’amélioration du sous-secteur de l’Enseignement technique et professionnel. Selon Christophe Lia, il est crucial de fournir aux apprenants des bases solides avant qu’ils ne poursuivent leurs études supérieures. Par ailleurs, ces changements ne se limitent pas à l'ENMA, car ils ont également touché les écoles paramédicales et médico-sociales, où les concours d’entrée ont été suspendus en raison d'une "inadéquation entre la formation et les résultats sur le terrain dans la satisfaction des besoins nationaux".

En résumé, ces réformes visent à adapter la formation aux besoins du marché de l'emploi, en privilégiant des secteurs stratégiques et en réorientant l’offre éducative pour mieux répondre aux attentes économiques du pays.

Léna Keïra