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Le Congo s'engage dans une transition écologique avec un plan national de réduction des déchets textiles

Le 30 mars, à l'occasion de la Journée internationale zéro déchet célébrée à Brazzaville, Arlette Soudan-Nonault, ministre de l'Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo, a annoncé le lancement imminent d'un plan national de réduction des déchets textiles, en collaboration avec les acteurs du secteur. Cet engagement vise à répondre à l'urgence d’une transition écologique au sein de l'industrie textile, tout en incitant à des pratiques responsables pour préserver l'environnement.


 

La ministre a insisté sur l'importance de repenser nos habitudes de consommation et de production, soulignant qu'il est nécessaire de réduire, réutiliser et recycler les déchets. « Nos habitudes de consommation et de production doivent être repensées pour limiter l'impact écologique du textile, la mode durable n'est plus une option, mais une nécessité impérieuse pour préserver l'environnement », a-t-elle déclaré. En outre, elle a lancé un appel à l'action et à l'innovation, invitant chaque citoyen à réfléchir à son impact sur la planète et à agir pour un avenir sans déchets.

 

 

Dans son discours, Arlette Soudan-Nonault a également mis en avant plusieurs initiatives locales visant à promouvoir une mode durable en République du Congo. Elle a encouragé la valorisation des fibres naturelles locales et le recyclage des vêtements usés, en soulignant l'importance de l'économie circulaire dans l'industrie textile. « Cette journée est plutôt un appel à l'action, une invitation à chacun de nous à réfléchir et agir pour un avenir où le concept de déchet n'existe plus. En travaillant ensemble pour cet objectif, nous pouvons non seulement protéger notre planète mais aussi assurer un avenir prospère et sain pour les générations actuelles et à venir », a-t-elle ajouté.

 

Elle a également souligné le rôle crucial des créateurs et des artisans dans la promotion de pratiques écoresponsables. Elle a encouragé les consommateurs, les industries et les pouvoirs publics à unir leurs efforts pour réduire les déchets textiles. Selon elle, chaque acteur a une part de responsabilité, que ce soit en choisissant des vêtements éthiques, en prolongeant leur durée de vie ou en adoptant des pratiques de consommation plus durables.

 

 

 

L’industrie textile est l’une des plus polluantes au monde, et la ministre n’a pas manqué de rappeler l’ampleur des dégâts environnementaux causés par cette industrie. Elle est responsable d'environ 10 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre et d'une consommation excessive d'eau. La situation nécessite une révision profonde des pratiques dans ce secteur, selon Arlette Soudan-Nonault. « La mode durable n'est plus une option, mais une nécessité impérieuse pour préserver l'environnement » a-t-elle insisté.

 

Le Congo, à l'instar du reste du monde, fait face à une production de déchets textiles en constante augmentation. L’importance de cette problématique a été mise en lumière lors de la Journée internationale zéro déchet, un événement global qui a réuni des millions de personnes autour de l'objectif commun d'un avenir sans déchets. En 2023, cette mobilisation a pris une tournure décisive, appelant à une action urgente pour éviter que la production de déchets solides municipaux n'atteigne 3,8 milliards de tonnes d'ici 2050.

 

En conclusion, la ministre a réaffirmé l’importance de ce plan national de réduction des déchets textiles, qui sera lancé prochainement en partenariat avec les acteurs du secteur. "Ensemble, faisons de la mode un secteur plus vert et plus responsable", a-t-elle encouragé. Cette initiative, soutenue par les Nations unies à travers la résolution 77/161, s’inscrit dans le cadre de l'agenda 2030 pour le développement durable et représente une étape cruciale pour le Congo dans sa quête de solutions durables face à la problématique des déchets.

 

 




Léna Keïra

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