Le Congo se prépare à une Révolution Numérique avec le Câble Sous-Marin 2Africa
- Excelsior INFO
- 6 déc. 2024
- 2 min de lecture

Le 5 décembre 2024, l’Agence de régulation des postes et des communications électroniques (Arpce) a réuni les acteurs majeurs du secteur de la connectivité Internet au Congo, dont Silicon Connect, Congo Télécom, MTN Congo, GVA et Airtel Congo, pour discuter de l'intégration du câble sous-marin 2Africa dans les infrastructures existantes du pays. sous le thème "les Enjeux de la Régulations Open Access des câbles Sous-marins au Congo, cette table ronde a été l'occasion de discuter des enjeux techniques, économiques et réglementaires de ce projet phare qui devrait transformer le paysage numérique du Congo et de la région.
Le projet 2Africa, mené par Meta, s’inscrit dans le cadre d’une initiative plus large pour renforcer la connectivité internationale et répondre à la demande croissante en bande passante en Afrique. Le Congo, qui bénéficie déjà du câble WACS depuis 2012, va ainsi doubler sa capacité de connectivité grâce au câble 2Africa. Ce dernier, mis en service en 2024, relie l’Afrique, l’Europe et l’Asie, et le pays en devient une plateforme stratégique de transit pour toute la région d’Afrique centrale.

Lors de la réunion, plusieurs experts ont souligné l’importance de cette nouvelle infrastructure pour le pays. Selon M. Louis Marc Sakala, directeur général de l'Arpce, « le câble 2Africa permettra non seulement d'améliorer la qualité du service Internet pour les consommateurs, mais aussi de proposer des tarifs plus abordables, avec notamment des forfaits Internet illimités ». « Ce câble marquera une étape importante vers la démocratisation de l'accès à Internet au Congo, favorisant ainsi l'inclusion numérique», a-t-il ajouté.
Le câble 2Africa, qui prévoit une capacité de six téraoctets pour le Congo, permet à ce dernier de disposer d’une connectivité internationale de pointe. Cela va également favoriser l’émergence de nouvelles opportunités économiques, notamment pour les entreprises locales qui pourront proposer des services d’hébergement de données et de vente de bande passante aux pays voisins, comme la République Démocratique du Congo, le Cameroun ou le Gabon.
En plus des aspects techniques, l'Arpce a mis en place un cadre réglementaire visant à promouvoir une régulation "Open Access" pour les câbles sous-marins. Ce modèle devrait permettre à différents opérateurs de partager l'infrastructure tout en garantissant une concurrence saine, ce qui, selon les experts présents, aura un impact direct sur la réduction des coûts pour les consommateurs.
L’initiative 2Africa ne se limite pas seulement à la fourniture d’une meilleure connectivité Internet, elle s’inscrit aussi dans une vision plus large de développement régional. Le Congo pourrait devenir un hub stratégique pour la distribution de la capacité Internet vers les pays voisins, renforçant ainsi sa position géographique comme un carrefour numérique pour l’Afrique centrale.
L'impact potentiel du câble 2Africa sur le secteur économique et social du Congo est d’autant plus significatif qu’il s’accompagne d’un partenariat renforcé entre Meta et Airtel Congo. Ensemble, ils œuvrent à l’optimisation de l’infrastructure et à l’amélioration de la qualité du service pour les consommateurs locaux. L’optimisme est palpable, et les autorités congolaises espèrent que le câble, pleinement opérationnel d'ici 2025, ouvrira la voie à une véritable révolution numérique dans la région.
Avec cette avancée, le Congo se positionne comme un acteur clé du secteur technologique en Afrique, un pas de plus vers une Afrique plus connectée et plus compétitive à l’échelle mondiale.
Léna Keïra
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