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Le secteur de la production de farine en difficulté : un appel urgent à la réforme

Le 19 février 2025, à Brazzaville, les meuniers du Congo ont exprimé leur mécontentement face à la situation économique actuelle qui frappe durement le secteur de la production de farine de blé. Ces producteurs ont sollicité une rencontre avec le ministre du Développement industriel et de la Promotion du secteur privé, Antoine Nicéphore Fylla Saint-Eudes, pour discuter des obstacles majeurs auxquels ils font face.


 

Lors de cette rencontre, cinq minoteries actives du pays, dont le grand Moulin du Congo, le Moulin Phare du Congo et le Grand Moulin du Kouilou, ont présenté une série de défis pressants. Le premier problème soulevé a été la crise énergétique, une situation qui ralentit sérieusement les activités des minoteries. Le pays étant confronté à une grave pénurie d’électricité, ces entreprises ne parviennent pas à fonctionner à pleine capacité, ce qui a un impact direct sur leur production et leur rentabilité.


 

En plus du déficit énergétique, un autre facteur qui pèse sur la performance des meuniers est la pénurie de carburant, un phénomène récurrent depuis plusieurs mois au Congo. Le manque de ces ressources essentielles menace directement la survie de ces entreprises. Les meuniers ont donc lancé un appel au gouvernement afin qu’il prenne des mesures concrètes pour résoudre ces problèmes, leur permettant ainsi de continuer à opérer sans risquer de devoir fermer leurs portes.

 


Les meuniers ont également exprimé leurs préoccupations concernant la fiscalité, soulignant que la multiplicité des taxes fiscales énoncées dans la loi de finances 2025 pourrait aggraver leur situation déjà fragile. Les taxes, selon eux, ne font qu’alourdir leurs charges et freiner la croissance de leurs entreprises. Un des meuniers a même fait référence à un adage populaire : « Trop d’impôts tue l’impôt ».


 

Prince Richard, directeur général du Grand Moulin de Pointe-Noire, a partagé les difficultés rencontrées par les meuniers, expliquant que ces derniers doivent faire face à une combinaison de pénuries d’électricité et de carburant, ainsi qu’à une relation compliquée avec les administrations fiscales. « Le ministre a invité les producteurs de farine et de l’aliment de bétail pour débattre des difficultés que nous rencontrons dans l’exercice de notre métier. Celles-ci se résument au manque de carburant, d’électricité et à la mauvaise relation avec les administrations fiscales. Nous poursuivrons les discussions avec lui selon son calendrier afin de trouver un compromis », a-t-il indiqué.


 

En réponse, le ministre Fylla Saint-Eudes a assuré avoir pris bonne note des préoccupations exprimées. Il a promis que des solutions seront envisagées pour que ces problèmes trouvent une issue favorable, tout en garantissant que ni les producteurs ni l'État ne seront lésés. Les discussions entre les parties se poursuivront afin de parvenir à un compromis qui pourra soutenir la croissance du secteur tout en répondant aux défis économiques actuels.  

 

 




Léna Keïra

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