Le Togo pourrait-il rejoindre l'Alliance des États du Sahel ? Robert Dussey évoque la possibilité.
- Excelsior INFO
- 17 janv.
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Le Togo pourrait-il intégrer l'Alliance des États du Sahel (AES), formée par le Mali, le Burkina Faso et le Niger ? La question est soulevée par Robert Dussey, ministre togolais des Affaires étrangères, qui a déclaré, jeudi 16 janvier 2025, dans un entretien avec la chaîne VoxAfrica, que "ce n'est pas impossible". Il a cependant précisé que la décision finale devra être prise par le président ou le Parlement togolais, et a indiqué que la population semble favorable à un tel rapprochement.
En effet, le Togo entretient de bonnes relations avec les pays sahéliens et a souvent joué un rôle de médiateur dans les crises régionales. Lomé a ainsi facilité les discussions entre la Cédéao et le Niger après le coup d'État de juillet 2023 et a participé aux négociations entre le Mali et la Côte d'Ivoire. En mai 2024, le Togo a également pris part à des exercices militaires conjoints avec les pays de l'AES et le Tchad.
Un tel rapprochement pourrait offrir des avantages pour le Togo, notamment au niveau économique. Le port de Lomé, utilisé par le Niger pour ses importations, pourrait voir un accroissement de son activité, au détriment du port de Cotonou, puisque Niamey maintient ses frontières fermées avec le Bénin.
Niagalé Bagayoko, présidente du réseau africain pour la sécurité, s'est exprimé en ces mots <<je ne vois pas le Togo quitter la Cédéao, je pense qu'il va jouer sur la multi-appartenance>>.
Elle rappelle que Gnassingbé Eyadéma, prédécesseur de l’actuel président togolais, était l’un des fondateurs de la Cédéao. Selon elle, le Togo pourrait avoir un rôle clé pour influencer la Cédéao afin de la pousser à se concentrer davantage sur les questions économiques plutôt que sur les débats autour de la démocratie.
Léna Keïra
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