Les agents du laboratoire national protestent contre l’accumulation de 20 mois d’arriérés de salaires
- Excelsior INFO
- 28 mars
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Le 25 mars 2025, les agents du laboratoire national de santé publique ont exprimé leur exaspération à Brazzaville face aux nombreuses difficultés qu’ils rencontrent dans leur institution. En tête de leurs revendications figure l’accumulation de 20 mois d’arriérés de salaire, les plaçant dans une situation financière critique.
« Nous lançons un cri d’alarme au gouvernement pour la régularisation de notre situation. Nous souffrons énormément : il y a des travailleurs qui sont chassés par les logeurs parce qu’ils peinent à payer leurs loyers. Nous avons des enfants chassés des écoles, ainsi que des problèmes de prise en charge de notre mobilité au quotidien », a déclaré Reine Ongagna-Ikoué, agent du laboratoire, pendant le rassemblement organisé au sein de la structure sanitaire.
Valery Pickolla, un autre agent, a souligné que leur dernier salaire perçu date d’août 2024. « Depuis lors, ils ne sont pas pris en charge. ». Il affirme que l’administration leur doit un total de 17 mois d’arriérés des années précédentes ainsi que trois mois de salaires impayés pour l’année 2025.
Face à cette situation préoccupante, les travailleurs dénoncent également l’absence de dialogue avec leur hiérarchie. « Nous reprochons à notre administration le manque de dialogue. Normalement, les responsables du laboratoire national devraient initier des dialogues, au regard des difficultés auxquelles nous sommes confrontés, pour nous expliquer certaines réalités, mais ils ne le font pas. Si jamais l’administration nous appelle au dialogue, nous sommes favorables », a-t-il affirmé.
En plus du retard de paiement, les agents pointent du doigt un dysfonctionnement au sein des structures syndicales, entravant toute communication efficace entre les représentants syndicaux et les travailleurs. Cette absence de coordination a poussé les employés à organiser eux-mêmes leur mouvement de protestation pour faire entendre leurs droits.
Par ailleurs, un autre problème majeur persiste : l’absence de prise en charge des retraités par la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Depuis 2015, faute de versement des contributions sociales par l’administration, ces anciens travailleurs ne perçoivent aucune pension. Les manifestants exhortent ainsi les autorités à prendre des mesures concrètes pour régulariser cette situation et assurer une couverture sociale digne aux retraités du laboratoire.
Les employés du laboratoire national de santé publique attendent désormais une réponse du gouvernement, espérant que leurs revendications seront prises en compte afin d’améliorer leurs conditions de travail et de vie.
Léna Keïra
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