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Lydia Mugambe, juge des Nations Unies reconnue coupable d'esclavage moderne en Angleterre

Une magistrate ougandaise, Lydia Mugambe, jugée aux Nations Unies, a été reconnue coupable en Angleterre de crimes liés à l'esclavage moderne pour avoir forcé une jeune femme à travailler comme domestique et nourrice sans rémunération. L'incident s'est produit dans la maison de Mugambe, près d'Oxford, où elle a exploité sa victime, une femme de 49 ans, en la contraignant à s'occuper de ses enfants et à faire les tâches ménagères, tout en l'empêchant de recevoir un salaire.

 

Lydia Mugambe, magistrate à la Haute Cour de justice en Ouganda et également juge aux Nations Unies, a exploité son statut pour abuser de la victime. Cette dernière, venue au Royaume-Uni pour poursuivre ses études à l'Université d'Oxford, avait été incitée à se rendre en Angleterre par Mugambe, qui a payé son billet d'avion et l'a accueillie à l'aéroport. Une fois sur place, la victime s'est retrouvée dans une situation de servitude sans rémunération, contrainte de travailler à temps plein pour sa "patronne".


 

La police britannique a été alertée en 2023, après un signalement concernant la victime retenue en tant qu'esclave. Les enquêteurs ont découvert que le visa de la femme stipulait qu'elle devait travailler pour un diplomate à l'ambassade d'Ouganda à Londres, mais Mugambe l'avait exploitée à des fins domestiques. Pendant son procès, la défenderesse a tenté de se défendre en invoquant une immunité diplomatique en raison de son rôle au sein de l'ONU et de la Haute Cour ougandaise, mais cette argumentation a été rejetée par les autorités britanniques.


 

Lydia Mugambe a été reconnue coupable de plusieurs infractions, dont le travail forcé et la facilitation d'une violation de la législation britannique sur l'immigration. Elle sera condamnée le 2 mai prochain. Ce cas met en lumière les abus de pouvoir qui peuvent se produire, même parmi des personnalités ayant une expertise juridique et un statut international, et souligne les dangers de l'exploitation des plus vulnérables.

 

 




Léna Keïra

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