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USA : Nouvelle Salve de Taxes Douanières Américaines : Une Offensive Protectionniste Sans Précédent


Le 2 avril, les États-Unis ont annoncé une série de nouvelles taxes douanières, exacerbant les tensions commerciales mondiales. Cette décision, saluée par certains comme un renforcement des mesures protectionnistes, affecte un large éventail de pays et de zones économiques, avec des hausses pouvant atteindre jusqu'à 46% pour certains pays, comme la Chine, et 37% pour d’autres comme le Bangladesh.

 

Cette escalade intervient après les précédentes hausses de taxes sur l’acier et l’aluminium, ainsi que la nouvelle mesure frappant les véhicules importés avec une taxe additionnelle de 25%. Alors que la présidence américaine semble ouverte à des négociations, elle met en garde contre toute forme de représailles, menaçant d'imposer des sanctions supplémentaires.

 

Les pays concernés par ces mesures, choqués par l'ampleur de l'attaque, ont pour la plupart choisi la prudence, cherchant à éviter de renforcer encore la guerre commerciale. Emmanuel Macron, président français, a réagi en évoquant une riposte "graduée", appelant à une unité européenne face à cette décision américaine qu’il considère "grave et infondée". La Première ministre italienne, Giorgia Meloni, a, quant à elle, plaidé pour une réduction des droits de douane plutôt que pour une multiplication des surtaxes, soulignant le risque de surenchère.

 

Cette salve de taxes marque un tournant dans les relations commerciales mondiales, avec un droit de douane généralisé de 10% sur toutes les importations à partir du 5 avril, heure GMT. De plus, des surtaxes supplémentaires entreront en vigueur dès le 9 avril, ciblant spécifiquement les pays jugés hostiles sur le plan commercial. Les exportations en provenance de l’Union européenne, par exemple, se verront infligées une taxe supplémentaire de 20%, s’ajoutant aux droits de douane déjà existants.

 

L'Organisation mondiale du commerce (OMC) a estimé que ces nouvelles surtaxes pourraient réduire d’environ 1% le volume total du commerce mondial en 2025, bien que l'impact réel pourrait varier en fonction de la riposte des autres nations.

 

Les effets de cette politique ne se sont pas fait attendre. Stellantis, un grand constructeur automobile, a déjà annoncé la suspension de certaines productions dans ses usines canadiennes et mexicaines. Cela illustre concrètement l'impact négatif des taxes sur les chaînes de production et les industries sensibles aux fluctuations des droits de douane, notamment dans le secteur de l’automobile.

 

La Maison Blanche a justifié ces mesures par la nécessité de protéger les industries américaines, mais les répercussions risquent d’être lourdes à l’échelle mondiale. De nombreux experts redoutent que cette nouvelle offensive protectionniste aggrave les perturbations économiques mondiales déjà exacerbées par les tensions géopolitiques et la pandémie.

 

Si certains pays, tels que l’Union européenne, ont choisi de répondre de manière mesurée, d'autres acteurs économiques pourraient bien réagir plus fermement. La question reste ouverte, les États-Unis réussiront-ils à maintenir leur stratégie de pression, ou bien cette nouvelle offensive protectionniste pourrait-elle provoquer une escalade dangereuse pour l’économie mondiale?

 

Les mois à venir seront cruciaux pour observer l’évolution de cette guerre commerciale, qui pourrait transformer les relations économiques internationales et redéfinir les équilibres commerciaux mondiaux.

 

 

 



Léna Keïra

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