États-Unis : audition du secrétaire d'État sous Trump, Marco Rubio.

Le sénateur Marco Rubio, nommé par Donald Trump pour le poste de secrétaire d'État, a entamé son audition devant la commission des Affaires étrangères du Sénat mercredi dernier, avec un focus particulier sur la politique étrangère américaine vis-à-vis de la Chine. À 53 ans, Rubio a exprimé ses critiques sur l'ordre mondial établi après la Guerre froide, qu’il considère désormais dépassé et inefficace face aux nouvelles dynamiques géopolitiques, notamment la montée en puissance de la Chine.

Dans ses remarques, Marco Rubio a pointé du doigt la stratégie de Pékin, accusant la Chine de profiter des avantages de l’ordre mondial sans assumer ses responsabilités internationales. Cette analyse s'inscrit dans le cadre de la vision de Rubio sur un monde où les États-Unis doivent se réaffirmer face à des défis grandissants, notamment en Asie et en Afrique. Rubio, connu pour ses positions fermes contre Pékin et son soutien à Taïwan, a souligné l'inefficacité de l’administration sortante à contrer les ambitions chinoises, en particulier dans des zones stratégiques comme l’Afrique et les Amériques.

L'audition a aussi été marquée par le soutien du sénateur républicain Rick Scott, qui a qualifié Rubio de "candidat exceptionnel" pour ce poste. Selon Scott, Rubio incarnerait une approche énergique pour faire face aux régimes autoritaires, notamment la Chine et l'Iran, dans le cadre de la politique étrangère américaine.

Si confirmé, Rubio prendra les rênes de la diplomatie américaine avec pour mission de renforcer l’influence des États-Unis sur la scène mondiale. La gestion du Département d'État, le plus grand réseau diplomatique mondial avec ses 55 000 employés, sera un défi de taille, mais un rôle clé pour mettre en œuvre la vision de Trump : “la paix par la force”, une stratégie qui cherche à combiner fermeté et diplomatie.

Léna Keïra